International seminar: “The future of architectural and urban heritage in the digital era: issues and challenges”
Guelma, 25th & 26th November 2024
Dr.BELOUADAH NACEUR
Département d’architecture, Université 08 mai 1945 , Guelma, Algérie
Pr. Saïd MAZOUZ
Département d’architecture, Université Larbi Benmhidi , Oum Bouagui, Algérie
Résumé :
Le cadre bâti traditionnel de la médina de Bou-Saada est fortement mis en péril par l’urbanisation rapide et incontrôlée. impactant la vie culturelle, sociale et économique de la société. Cette étude adopte une approche syntaxique pour analyser les espaces urbains et comprendre leur relation avec la dégradation des constructions.
Notre recherche révèle la diversité des types d'espaces urbains présents dans la médina, chacun étant affecté différemment par la dégradation. Certaines habitations traditionnelles ont été reconverties, d'autres ont subi des rénovations partielles ou totales, Alors que certaines zones sont dans un état de dégradation avancée et d'abandon, cette hétérogénéité met en évidence la complexité des enjeux liés à la préservation du patrimoine bâti la médina.
Nous avons déduit que l'analyse syntaxique de l'espace permet de planifier des interventions ciblées et adaptées aux différentes zones de la médina, en tenant compte des exigences socioculturelles et économiques spécifiques. Elle propose des solutions concrètes pour préserver le patrimoine bâti tout en répondant aux besoins actuels de la société, assurant ainsi la vitalité et la pérennité de la médina de Bou-Saada.
En intégrant les espaces urbains traditionnels dans une planification urbaine harmonieuse, nous pouvons protéger ces héritages architecturaux précieux et affirmer l'identité culturelle, optimisant ainsi la qualité de vie des habitants. Les conclusions de cette étude fournissent des perspectives concrètes pour les décideurs et les urbanistes, contribuant à un équilibre entre préservation patrimoniale et modernisation urbaine.
Mots-clés :
Préservation du patrimoine ; médina ; Dynamique urbaine ; structure urbaine ; syntaxe spatiale
Introduction
La médina de Bou-Saada, perchée à la porte du désert algérien, incarne un patrimoine architectural et culturel vibrant du pays. Ce lieu historique, avec ses ruelles étroites, ses habitations en terre et sa vaste palmeraie, reflète l'harmonie entre la richesse naturelle et l'architecture traditionnelle, forgée au fil des siècles (Nacib, 1986)). Cependant, à l’instar de nombreuses médinas dans le monde, Bou-Saada est aujourd'hui confrontée aux pressions croissantes d'une urbanisation rapide et souvent mal maîtrisée, menaçant son intégrité physique et son identité culturelle.
L'essor urbain, entraîné par des exigences contemporaines en logement, commerce et infrastructures, a entraîné des transformations profondes dans le cadre bâti traditionnel de la médina, souvent au détriment de ses caractéristiques architecturales uniques. Les structures traditionnelles, héritées des générations passées, sont maintenant menacées par des constructions modernes qui ne répondent pas toujours aux critères de préservation du patrimoine. De plus, l'absence de stratégies d'intervention adaptées a conduit à une dégradation accélérée des bâtiments historiques. Ce n'est pas seulement la détérioration du patrimoine bâti qui est en jeu, mais aussi la perturbation des modes de vie traditionnels, de l'identité culturelle et de la cohésion sociale de la communauté locale.
Les approches et chartes internationales de préservation du cadre bâti traditionnel et historique, telles que la Charte de Venise (1964) , les directives émises par de l'ICOMOS (1965) et celles proposées par l'UNESCO (1972) , se sont principalement concentrées sur la préservation architecturale en mettant l'accent sur la conservation matérielle des bâtiments historiques, négligeant souvent l'impact des dynamiques urbaines modernes sur la structure spatiale des centres historiques. Elles n’ont pas abordé en profondeur les interactions entre les espaces et les espaces et les évolutions urbaines environnantes. À partir de la Conservation Intégrée (1975) , de la Convention de Grenade (1985) et du programme RehabiMed (2003) , les approches se sont élargies pour intégrer les dimensions sociales, économiques et fonctionnelles afin de mieux appréhender les défis de l'adaptation des centres historiques aux réalités contemporaines. Cependant, bien que ces initiatives constituent un progrès, elles présentent toujours des lacunes en ce qui concerne la prise en compte de la configuration spatiale et des interactions complexes entre les divers espaces urbains.
C'est ici que réside la contribution de cette recherche : en utilisant la méthode de la syntaxe spatiale, développée par Hillier et Hanson dans les années 1980 (Hillier et al., 1984), cette étude propose d’évaluer la configuration spatiale de la médina et ses interactions avec les nouvelles dynamiques urbaines. Contrairement aux approches focalisées uniquement sur la conservation matérielle, et aux approches récentes qui se concentrent souvent sur les dimensions sociales, économiques et fonctionnelles, la méthode de la syntaxe spatiale propose une vision plus holistique des défis auxquels sont confrontées les médinas.
Cette étude vise principalement à repérer les zones les plus vulnérables face aux impacts des dynamiques urbaines contemporaines au sein de la médina de Bou-Saada, où l’impact des transformations modernes menace la cohérence spatiale et l’organisation fonctionnelle de ce tissu urbain historique, tout en évaluant la perte d’intelligibilité, ainsi que la rupture des synergies spatiales qui structurent la vie sociale de la médina. En réponse, cette recherche propose des stratégies de préservation qui dépassent la simple restauration matérielle, visant à renforcer l'intégration spatiale et la résilience urbaine, tout en préservant la vitalité culturelle et améliorant la qualité de vie des habitants. Les résultats ont pour objectif de fournir des perspectives concrètes aux décideurs et urbanistes pour élaborer des politiques de gestion équilibrées qui garantissent une harmonie durable entre préservation et adaptation aux dynamiques contemporaines, assurant ainsi la pérennité de ce patrimoine unique.
Cadre Théorique et Méthodologique
La syntaxe spatiale, développée par Bill Hillier et Julienne Hanson dans les années 1980, constitue le cadre théorique central de cette recherche. Cette méthode d’analyse des configurations spatiales s'appuie sur une série de mesures quantitatives permettant de modéliser et d'analyser la manière dont les espaces urbains sont connectés, intégrés et accessibles. L'approche repose sur l'hypothèse que la structure spatiale d'une ville influence directement les comportements humains, la dynamique sociale et l'évolution des interactions dans l'espace urbain (Hillier et al. 1984). Dans les médinas, où l'organisation spatiale est dense et complexe, la syntaxe spatiale constitue un outil d'analyse pertinent pour saisir les relations entre les structures bâties et les dynamiques sociales et économiques qui les animent.
La méthodologie employée dans cette étude s’articule autour de trois volets principaux : l'analyse par la syntaxe spatiale, l'observation de l'état de conservation des constructions, et le croisement des données.
1. Analyse par la syntaxe spatiale
La première phase de cette étude consiste à modéliser la structure urbaine de la médina de Bou-Saada à l'aide du logiciel de syntaxe spatiale (Depthmap 10 version 10.15.00r2 ) et le logiciel de systèmes d’informations géographiques QGIS Version 2.12.0-Lyon, pour optimiser la visualisation des résultats obtenus. À partir de ces résultats cartographiques, nous serons en mesure d'évaluer des indicateurs tels que l’intelligibilité des rues et la synergie des axes . L’objectif est de comprendre comment les différentes zones de la médina se connectent dans l’ensemble du tissu urbain, tout en identifiant les zones vulnérables et les points de rupture. Cette analyse mettra également en lumière les secteurs enclavés ou accessibles, permettant de mieux cerner l’impact des transformations récentes liées à l’urbanisation et leurs effets sur l’organisation fonctionnelle de la médina.
2. L'observation de l'état de conservation des constructions
La seconde phase de cette étude consiste en des observations in situ visant à évaluer l'état de conservation des constructions dans la médina de Bou-Saada. Cette démarche est essentielle pour identifier les zones nécessitant une attention particulière et pour comprendre comment les bâtiments interagissent avec le tissu social et urbain environnant. En s'appuyant sur ces observations, nous pouvons développer des stratégies de préservation adaptées qui prennent en compte l'état physique des structures ainsi que les dynamiques culturelles et sociales influençant leur utilisation.
3. Croisement des données
La phase finale de cette méthodologie implique le croisement des résultats obtenus à partir de l'analyse spatiale avec l'observation de l'état de conservation des constructions pour affiner l’identification des zones critiques au sein de la médina de Bou-Saada. En croisant les indicateurs fournis par la syntaxe spatiale, tels que l’intelligibilité et la synergie, avec l’état du cadre bâti, cette étape permet de repérer les zones les plus vulnérables. Elle tient également compte des usages actuels, offrant ainsi une vision globale des parties de la médina nécessitant des interventions prioritaires, que ce soit en termes de préservation physique ou d’adaptation aux dynamiques sociales en cours.
4. Types de cartes syntaxiques utilisées :
Dans notre recherche, nous allons utiliser la carte axiale qui est basée sur des composantes élémentaires (lignes axiales) en tant que support du mouvement et de visibilité de l’homme dans l’espace (Hillier et al, 1984). Pour notre cas d’étude, et afin d'appréhender certaines relations syntaxiques entre les utilisateurs et l’espace urbain, et examiner ainsi les flux piétons ou mécaniques aux différents espaces qui sont la clé de la dynamique et de l'évolution du système urbain, Notre carte axiale représentera l’espace urbain de la médina de Bou-Saada à travers un ensemble de lignes droites, chacune se croisant au moins deux par deux. Ces lignes s’étendent aussi loin que possible, à condition qu’il existe un point visible et directement accessible (Hillier et al., 1984).
Analyse des résultats
Les résultats de l’analyse syntaxique réalisée sur la médina de Bou-Saada mettent en lumière une diversité d’espaces urbains aux caractéristiques variées, présentant différents niveaux de dégradation, chacun influencé par les dynamiques urbaines contemporaines. Ces différences témoignent de la complexité des défis auxquels la médina est confrontée en matière de préservation et d'urbanisation. Les cartes générées à partir des mesures d’intelligibilité et de synergie des axes mettent en évidence les spécificités spatiales de la médina, en identifiant les zones à forte intelligibilité et synergie, ainsi que celles plus enclavées, souvent plus vulnérables aux transformations.
1- Analyse de la mesure de l’intelligibilité :
L'évaluation de l’intelligibilité de la médina de Bou-Saada est d'une grande importance pour examiner comment les espaces de la médina se relient et interagissent avec ceux de la ville. Cette analyse fournit des insights précieux sur les liens et les relations entre ces différents espaces, ce qui permet d'acquérir une compréhension approfondie des dynamiques urbaines qui les influencent. La figure 05 illustre clairement que les principaux axes de la ville présentent le niveau d’intelligibilité le plus élevé. Ces axes englobent une part significative de la médina, notamment dans la zone 4, ainsi que les grandes voies périphériques et centrales, comme le montre la figure 06.
Ces axes peuvent exercer un rôle socioéconomique important tant dans la médina que dans la ville, favorisant ainsi une articulation et une interrelation efficaces entre les deux. Toutefois, dans les zones centrales des différents quartiers de la médina, la plupart des voies sont presque inintelligibles. Cela inclut les ruelles et les impasses de ces quartiers, qui se distinguent par leur caractère semi-privé.
2- Analyse de la mesure de la synergie :
C’est la corrélation entre l’intégration locale (R3) , et globale (Rn) , qui exprime la relation entre les parties et le tout dans un système urbain (Pinelo et al., 2010). En d'autres termes, comment la dynamique globale maintient intactes les dynamiques locales.
L’analyse de la synergie va examiner si le domaine public et le domaine privé sont clairement départagés ou non. En plus, pour identifier les endroits de la médina qui acquièrent deux caractères (local et global), cela est également important pour garantir l’interrelation et l’articulation entre la structure urbaine traditionnelle et celle de la ville dans son ensemble, ce qui constitue une condition essentielle pour la stabilité des lieux, reposant sur une cohésion sociale et spatiale bien définie.
L'analyse de la synergie dans la ville de Bou-Saada, illustrée dans les figures 7, révèle que les valeurs élevées de synergie se concentrent sur les principales artères les plus longues de la ville, ainsi que sur une partie significative de la médina, en particulier le long des voies centrales et périphériques. De plus, presque tous les axes de la zone 4 en bénéficient (fig. 8). Cette dernière est soumise à une forte concentration d’activités commerciales et de service et est bien fréquentée par les gens. Ici, la synergie est primordiale pour éviter l'effet déstabilisateur de cette dynamique urbaine globale dominante sur la médina. D’ailleurs, les zones centrales des divers quartiers affichent des valeurs minimales de synergie, ce qui les rend vulnérables aux perturbations causées par les dynamiques urbaines globales, en particulier sur le plan socioculturel.
Confrontation des résultats avec l'état de conservation des constructions :
Lorsqu'on confronte l'analyse de l'intelligibilité et de la synergie à l'état des constructions (fig.9), nous remarquons qu’ils sont parfaitement correspondants entre eux. Les espaces du système urbain de la médina ayant des valeurs minimales d'intelligibilité et de synergie coïncident avec les constructions en état de détérioration avancée, voire en ruines. Ces lieux encouragent un mode de vie axé davantage sur l'individualisation, en raison des possibilités de circulation fortement limitées (Belouadah, 2021). Les visiteurs se retrouvent à parcourir des chemins complexes, étroits et inintelligibles, qui ne sont pas en synergie avec la structure urbaine globale, renforçant ainsi le caractère semi-privé de ces espaces. Cet état de délaissement peut alors être justifié par la mutation de la société, qui cherche à adopter un mode de vie plus moderne, axé sur le collectivisme. Ce mode de vie se caractérise par une ouverture accrue et une meilleure accessibilité, notamment avec la possibilité de la circulation automobile. Les zones inintelligibles et faiblement synergiques, proches des espaces centraux bien structurés et synergiques, deviennent des points de prédilection pour le développement de la délinquance et divers problèmes sociaux. En conséquence, les résidents, ne se sentant plus en sécurité, ont quitté leurs habitations pour trouver des endroits plus protégés. Au sud-ouest, près du centre-ville, les valeurs élevées d'intelligibilité et de synergie se retrouvent dans les espaces les plus fréquentés par les usagers, favorisant ainsi le développement d'activités économiques. Cette centralité dans la ville de Bou-Saada incite les propriétaires à tirer parti de ces lieux pour le commerce, ce qui a conduit à la reconversion de plusieurs constructions traditionnelles.
Dès lors, nous avons constaté que les îlots de la médina ont subi des degrés divers de détérioration, par rapport à leurs situations dans les quatre zones suivantes :
- Les zones sous surveillance inintelligibles et moins synergiques (les zones 1 et 2) :
Ce sont les zones inintelligibles et moins synergiques qui sont les plus dégradées. Cependant, elles ne sont pas totalement abandonnées, bien qu’elles fassent partie du centre-ville. Elles correspondent aux quartiers d'El-Ksar et d'El-Msairah. Beaucoup de maisons dans ces deux zones se trouvent dans d’un état de délabrement avancé en raison de leur état de vétusté (quasiment irrécupérable), ou ont été reconstruites en béton armé, et peu de maisons paraissent encore conservées
- La zone rénovée partiellement inintelligible et synergique (la zone 3) :
Elle est représentée par le quartier Mouamine Gheraba, qui a subi une opération de destruction et de reconstruction par une équipe bulgare durant les années soixante-dix. Plus de 90% des maisons ont été rénovées. Elle a également fait disparaître toutes les traces d’espaces traditionnels qui composaient l’ancien tissu, en les remplaçant par un tissu rectiligne et d’espaces sans statut et inadapté à la morphologie urbaine traditionnelle de la médina.
- La zone polyvalente hautement intelligible et synergique (la zone 4) :
La zone 4 constitue la partie la plus dynamique et animée de la médina de Bou-Saada, et même de toute la ville. Elle exerce une forte attraction grâce à ses fonctions de consommation et de distribution. Cette zone qui se situe au plein centre-ville correspond aux quartiers de Zougoum Djedid ; Mouamine Cheraga ; et Ouled Hmaida. Elle se caractérise par ses voies mécaniques et piétonnes très fréquentées, qui séparent le tissu traditionnelle du reste de la ville. Ces voies concentrent les principales activités commerciales et de services, ainsi que divers équipements publics tels que des mosquées et des écoles.
Discussion
Impact de la dynamique urbaine contemporaine sur la structure urbaine médinoise :
L'analyse des indices d'intelligibilité et de synergie des différentes zones de la médina révèle une relation proportionnelle entre ces valeurs syntaxiques et l'état du bâti. Nous avons pu mettre en évidence deux types de structures urbaines : la première est une structure urbaine globale intelligible et synergique, proche du centre-ville et les grands axes de la ville, elle est caractérisée par une fréquentation très forte. Le deuxième type est une structure urbaine locale inintelligible et peu synergique qui se localise au niveau des zones centrales de la médina, loin du centre-ville et les principales voies. Elle exprime un mode de vie qui consacre beaucoup plus l’individualisme, reflétant une logique socio-culturelle dont l’organisation spatiale repose sur la séparation entre les espaces privés et publics.
Les potentialités du premier incitent les propriétaires à tirer parti de leurs biens, en particulier dans le domaine économique. Cela a entraîné la transformation de certaines habitations traditionnelles en immeubles commerciaux ou de services, altérant ainsi leur caractère d'origine. À l'inverse, le deuxième type ne parvient plus à répondre aux nouvelles exigences socio-économiques des habitants. Cela a entraîné des changements morphologiques et organisationnels, allant de la rénovation partielle ou totale des maisons à une dégradation accrue des bâtiments. Ces transformations ont conduit à un abandon massif de ces espaces, notamment dans les zones centrales. Dès lors, On peut supposer que cette tendance à transformer l’espace n’est pas le fruit du hasard, mais résulte plutôt du désir des habitants d’attribuer à cet espace des caractéristiques spatiales qui répondent davantage à leurs besoins et attentes.
L'interprétation des résultats révèle que, malgré son enclavement par les dynamiques contemporaines, la médina de Bou-Saada possède un potentiel de revitalisation important. Des interventions ciblées sur les zones vulnérables, associées à un renforcement de l’intelligibilité et de la synergie et à une stratégie de préservation appropriée, pourraient favoriser la réintégration de ces espaces au sein du réseau urbain plus étendu de la ville.
Conclusion
La médina de Bou-Saada, avec son riche patrimoine historique et culturel, fait face à des défis croissants en matière de préservation, en raison de la dégradation urbaine et des dynamiques contemporaines. Les récentes transformations soulignent la nécessité d'une approche globale qui intègre ces dynamiques tout en protégeant le patrimoine. L'étude a mis en évidence des zones clés, chacune ayant des enjeux spécifiques de conservation, ce qui démontre l'importance d'une intervention ciblée tenant compte de la diversité des espaces urbains.
Une analyse approfondie de la structure urbaine est essentielle pour identifier les correspondances entre les lieux et les valeurs syntaxiques. Cette démarche doit être guidée par les besoins socioculturels et économiques de la population, tout en respectant la hiérarchie urbaine. Une stratégie adaptée, reposant sur la réappropriation des espaces et l'intégration de nouvelles fonctions en accord avec l'identité locale et globale, pourrait non seulement préserver la structure historique, mais aussi revitaliser l'économie locale et redonner vie aux espaces dégradés.