L’implantation d’un bâtiment implique de choisir son emplacement et son orientation. Elle s'agit également à reporter sur un terrain la position de bâtiments, d’axes ou de points isolés dans un but de construction ou de repérage suivant les indications du plan d'architecte.
Les instruments utilisés (théodolites, rubans, niveaux, etc.) doivent permettre de positionner les alignements ou les points avec précision du bâtiment à implanter, et en fonction du type de l’ouvrage.
L’emplacement optimal d'un bâtiment :
L’emplacement optimal est celui qui offre la meilleure vue et dont l’orientation est idéale sans aucun risque pour la construction. L’implantation doit tenir compte de la situation de la construction et des risques sous-jacents liés au terrain qui peuvent être une source de désordres : inondation, éboulement, glissement, tassement, affaissement, etc.
Situation de la construction
La situation d’une construction au regard de son exposition aux intempéries (pluie battante, vent de pluie, etc.) dépend de :
- Sa situation générale : mer ou zone côtière exposée aux vents de mer ; lac ou zone à végétation négligeable et libre de tout obstacle ; zone à végétation basse à obstacles isolés (arbres, bâtiments) espacés d’au moins 20 fois leur hauteur ; zone à couverture végétale régulière, ou des bâtiments
ou des obstacles isolés de moins de 20 fois leur hauteur (villages, forêts); zone avec au moins 15 % de la surface construite, dont la hauteur moyenne dépasse 15 m.
- L’abri apporté par des constructions voisines ou un relief situé à proximité (effet de masque): en règle générale, ne sont considérées comme abritées que les façades ou parties de façades situées au maximum à 30 m de hauteur.
Implantations à risques
Lorsque les sols ou les implantations à risques sont mal identifiés, les mouvements et tassements des sols provoquent des désordres qui s’aggravent au fur et à mesure de la succession des cycles climatiques. Sont distingués :
- Les risques de glissement de terrain (a), amplifiés par les fouilles (b), et les remblais (c) ; ils sont indiqués par la position des éléments en surface (d) ;
- Les risques d’éboulement (e) ;
- Les risques d’affaissement et de tassement dus aux remblais (f), à un sol hétérogène (g), à la présence de points durs (h) ou de cavités (i).
Risques d’inondation
Un terrain plat peut constituer une cuvette indiscernable qui se remplit d’eau lors des orages (a). Des précipitations importantes peuvent élever le niveau des cours d’eau (b)
Affaissement miniers et fontis
Les exploitations minières et les carrières souterraines sont à l’origine de tassements et d’étirements importants. Les fontis, qui forment une cavité dans le sol suite à la dissolution de gypse, par exemple, peuvent crever la surface du sol.